Anedocte au Coupe-Chou !

Les années Beatles et les années Rolling-Stones.

10.2.2021

Pour écrire ces anecdotes, je demande à mon père de me raconter ses souvenirs sur les moments extraordinaires qui ont rythmé la vie du Coupe-Chou depuis 1962, l’année de l’ouverture. Année assez exceptionnelle, chantée par Claude François, année qui amorce tant de changements dans le monde, changements qui s’accéléreront avec 68, mais il fallait bien préparer 68 ! !

C’est drôle, d’ailleurs, de constater qu’il y a des années riches en évènements nouveaux, en naissances, en morts, et d’autres qui se contentent de suivre le mouvement. C’est en 1962 que mon père et ses deux associés, Francis Nani et Francis Lemonnier ouvrent le Coupe-Chou. C’est 1962 qui va décider du sort de toute leurs vies. Grande année pour l’histoire, pour l’art, la musique, et puis aussi dans notre vie personnelle. Quand le rythme des grands événements du Monde rejoint celui des vies individuelles… Et c’est justement en 1962 que les Beatles enregistrent leur premier disque : « Love me do ». Et c’est un truisme de dire que les quatre garçons dans le vent ont marqué un tournant dans l’univers musical. Qu’ils ont provoqué un raz-de-marée hystérique chez leurs fans. Que pour se déplacer après un concert, ils devaient inventer sans cesse de nouveaux scénarios. Tout ça, les mômes de ma génération, on le connaît par cœur. On était trop jeune pour comprendre l’émoi qu’a suscité l’assassinat de Lennon en 1980, mais, maintenant, on connaît notre catéchisme sur la folie des années 60 sur le bout des doigts, mieux que le catéchisme lui-même, d’ailleurs.

Alors, quand mon père me raconte qu’en 1965, Bruno Coquatrix lui téléphone pour le prévenir de l’arrivée des Beatles dans son restaurant, après leur concert à l’Olympia, mes yeux s’allument… forcément ! Les Beatles au Coupe-Chou ! En 65, en pleine Beatlesmania !

Alors, je lui demande : « Comment ils sont arrivés ? Comment ils se sont comportés ? Est-ce qu’il y avait des fans qui les attendaient à l’extérieur? » Bref, je le saoule de questions. Il fallait absolument écrire l’histoire de leur passage. Alors, il se met à me raconter. Cette année-là, cette soirée-là, les trois patrons du Coupe-Chou se mettent à guetter l’arrivée des Fab Four. Et en 1965, quand on s’appelle les Beatles, on ne peut faire qu’une entrée remarquée. Et, les trois directeurs voient s’approcher du restaurant un panier à salade. Pas une assiette de crudités. Non, un vrai panier à salade : un fourgon de police. Un fourgon qui pile juste devant eux. Christian Azzopardi se tourne vers ses associés : « qu’est-ce qui se passe ? j’espère qu’il n’y a pas de problème dans le quartier, les Beatles vont arriver ! » L’angoisse monte tandis que la portière arrière du fourgon s’ouvre. Et là, les trois patrons du Coupe-Chou voient descendre John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr et George Harrison. Ils ont semé la foule hystérique de l’Olympia dans une camionnette de police !

On les installe à une table, à l’étage.
« Et, ils ont mangé quoi, papa ? » (je continue à interroger mon père)
- Comment veux-tu que je m’en souvienne, c’était il y a quarante ans ! – me répond-il.
- Mais tu ne te souviens de rien de spécial, je ne sais pas, l’attitude des clients, est-ce qu’ils ont mis le souk ? ce sont les Beatles, quand même ! J’avais besoin de matériel pour raconter mon anecdote. Je n’allais pas simplement écrire, qu’un soir de 1965, vers onze heures, les Beatles ont dîné tranquillement au Coupe-Chou comme n’importe qui. J’avais besoin de quelque chose d’exceptionnel !

- Non, je ne vois pas… - reprend mon père. Ah, si, je me rappelle qu’ils ont réclamé du lait.
- Du lait ?
- Oui, du lait.
- Pourquoi du lait ?
- Pour accompagner leur repas.
- Ils ont bu du lait pendant leur repas ?

J’étais estomaqué ! Ça ne collait tellement pas aux personnages. Du lait, à cette heure-là, après un concert mythique ! c’était invraisemblable.

- Mais, reprend mon père, le problème, c’est qu’un restaurant n’a pas l’habitude de servir du lait. Il a fallu courir partout dans le quartier, à minuit, pour dénicher quelques litres… qu’ils ont bus… eh bien… comme du petit lait… et il a fallu recourir partout pour aller chercher des bouteilles supplémentaires !
- Génial !

Je tenais mon anecdote, les Beatles débarquant au Coupe-Chou dans un panier à salade, et qui arrose leur succès avec de bonnes bouteilles de lait introuvables ! Et déjà, j’imaginais la scène de mon père et de ses associés courrant les autres restaurants, réveillant les voisins, la famille :
« Excusez-moi de vous réveiller, mais j’aurais besoin d’un peu de lait, c’est pour les Beatles ! »
Et j’imaginais déjà la stupéfaction des interlocuteurs, à moitié endormis, en chemise de nuit, à qui on mendiait du lait pour John, Paul, Ringo et George ! Mon imagination se mettait à galoper de scènes cocasses en scènes burlesques. Et je demande à mon père.

- C’était un bon cru, au moins ?
- Attends.
- Quoi ?
- Je me demande si c’étaient pas les Rolling Stones.
- Pardon ?
- Le coup des bouteilles de lait, je crois que c’étaient les Rolling Stones.
- Tu te fous de moi ? les mauvais garçons du Rock qui boivent du lait, c’est encore plus invraisemblable que les Beatles !
- Oui, et c’était pas en 65, mais dans les années 70.
- C’est flou, dis-moi. Tu es sûr que c’étaient les Stones, pas les Beatles ?…
- Je ne sais plus, demande à Francis. (Nani, note de moi-même). De toute façon, ils sont tous venus.

Je voyais mon histoire devenir de plus en plus vague. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter ? Une histoire sur les Stones ou sur les Beatles ? Ce sont deux groupes magiques, et c’est sans doute pour cela que mon père ne sait plus très bien qui a fait quoi… Mais il fallait être sûr, quand même, avant d’écrire !

- Et le panier à salade, c’était qui ?
- Les Stones ! Non, les Beatles… Je ne sais plus. Ils sont tous venus, je te dis. En tout cas, quand McCartney est revenu récemment, il a voulu dîner à la même table, au premier étage. Ça, j’en suis certain.
- Génial, dis-je d’un air blasé, avec ça, je peux faire du sensationnel ! Et puis, finalement, les Stones, les Beatles ou bien les Compagnons de la Chanson, ça n’a pas tellement d’importance. Ce qui compte, ce sont toutes ces années formidables, toutes ces années un peu folles, même si elles se mélangent dans nos têtes. Ce qui compte, c’est les années qui arrivent et qui seront peut-être encore plus formidables, encore plus folles. Alors, finalement, que ce soient les Stones ou les Beatles qui ont débarqué en panier à salade et qui ont bu du lait, ça n’a aucune importance.

Mais quand même, moi, j’aimerais bien savoir ! Mais peut-être que les intéressés, eux-mêmes, vont nous répondre… Qui sait ?

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Restaurant Le Coupe-Chou
Fabien Azzopardi, Juliette Azzopardi et Sébastien Azzopardi
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